J'ai deux mots à vous rire - L’oral et les cris

Par Claude Frisoni

La chronique hebdomadaire de Claude Frisoni.

L’hiver est décidément une bien étrange saison. Alors que la grisaille, les frimas et l’absence de ciel bleu et de gazouillis des oiseaux devraient inciter à se blottir sous la couette, les rivières, elles, sortent de leurs lits. Drôle d’idée. Un peu partout, de facétieux cours d’eau débordent … d’imagination pour modifier la topographie des régions qu’ils traversent. C’est la faute de la sécheresse paraît-il. Sérieusement. Les périodes de déficit hydrique, c’est comme ça qu’on dit sécheresse en langage soutenu, rendent les sols si durs que lorsqu’enfin la pluie tombe, elle ne pénètre plus et ravine à la surface. Ou quelque chose d’approchant. Bref, l’eau, c’est comme l’assaisonnement, soit il en y en a pas assez, soit il y en a trop. Certaines villes sont habituées aux inondations, et si ce n’était les désagréments subis par les populations, on pourrait dire qu’elles l’ont bien cherché. C’est notamment le cas de Wasserbillig qui aurait les pieds plus au sec si on avait eu l’heureuse idée de rebaptiser cette charmante localité Wasserteuer.

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