J’ai deux mots à vous rire - L’index de deux mains

Une fois n’est pas coutume, au lieu de dire du mal de Qui-vous-savez, de me moquer de Qui-vous-pensez, de dénoncer Je-ne-sais-quoi ou de souhaiter du mal à Je-ne-sais-qui, je vais faire cette semaine œuvre d’intérêt public ! Ça me changera ! Moi qui me complais dans la médisance et me vautre dans l’insolence, je vais enfin être utile à mes prochains, plus particulièrement aux lecteurs-auditeurs du Journal, qui sont, c’est de notoriété publique, ce qui se fait de mieux en matière de prochains. Je vais donc vous révéler comment savoir de quel sexe vous êtes. Vous en rêviez ? Frisoni l’a fait !

Voici comment procéder. Prenez votre main droite (la gauche ferait probablement aussi bien l’affaire, mais depuis qu’ON m’a expliqué que la gauche avait provoqué la défaite vertigineuse des Lions Rouges, asséché le lac Baïkal, affamé l’Ethiopie, affaibli le XV de France, agrandi le trou de la couche d’ozone, fait fondre la banquise… bref, ruiné le monde et menacé l’équilibre de l’univers tout entier, je me méfie de tout ce qui est de gauche), je répète pour ceux qui auraient perdu le fil pendant la parenthèse, prenez votre main droite et comparez vos doigts. Le plus long est le majeur. C’est d’ailleurs pour ça qu’on l’appelle le majeur. Le plus petit est le pouce, qu’on aurait dû nommer le mineur, si la logique existait dans ce bas monde. Le plus fin est l’auriculaire, qui aurait pu tout aussi bien s’appeler le nasalaire, vu qu’il farfouille aussi souvent l’intérieur mystérieux des narines que la cavité inquiétante des oreilles. Restent deux doigts.