J’ai deux mots à vous rire - Cultivons notre jardin…

Par Claude Frisoni

Un peu superstitieux, notre chroniqueur ne sait que souhaiter au nouveau ministre de la Culture…

Il y a à peine plus d’une semaine, le titre d’un article publié par un quotidien local m’avait fait sursauter. Son auteur avait en effet osé un douteux : "Le nouveau gouvernement CSV-DP est ficelé." Des images d’une violence inouïe avaient immédiatement surgi dans mon esprit sain. J’y voyais les nouveaux ministres ligotés deux par deux, assis dos à dos sur le sol. Ils étaient de surcroît bâillonnés et, comble de la brutalité, complètement décoiffés. Je sais bien que la politique est devenue moins consensuelle que par le passé ; j’ai bien compris que l’exemple de pays voisins confondant débat public et ring de boxe a pu faire école ; mais de là à ficeler les membres du nouveau gouvernement comme de vulgaires morceaux de rôti prêt à être assaisonnés…

Je me suis alors dit que quelque chose avait dû m’échapper et je me suis plongé dans un de mes dictionnaires préférés pour tenter de comprendre le sens caché de ficeler. Et voici ce que dit le Larousse, référence absolue en matière de vocabulaire français.  

Ficeler, verbe transitif :

1. Lier, attacher quelque chose avec de la ficelle : Ficeler un poulet pour le faire cuire.

2. Ligoter quelqu'un, le serrer dans des liens : Ils l'ont ficelé des pieds à la tête.

3. Familier. Habiller, arranger quelqu'un avec mauvais goût ou de façon ridicule : Elle a bizarrement ficelé sa fille !

4. Familier. Monter une histoire, un scénario avec un souci particulier du détail, de l'enchaînement.

Accède à la suite du contenu.

  • Abonnement annuel

    185,00 €
    /an
  • Abonnement mensuel

    18,50 €
    /mois
  • Zukunftsabo pour abonné·e·s en-dessous de l'âge de 26 ans

    120,00 €
    /an

As-tu déjà un compte ?

Connecte-toi