
Notre chroniqueur n’a pas résisté au marronnier pascal…
Je ne me souviens plus du tout si nous avions passé Noël au balcon, mais je suis sûr d’avoir vécu Pâques aux tisons. C’est un peu rageant car cette fête marque en principe l’installation du printemps. Même si ça n’est pas son rôle officiel.
Il est facile de se documenter sur Pâques, dont le dénouement heureux, appelé résurrection, fut précédé par un repas comme on les aime, bien arrosé et animé de discussions philosophiques. Un dîner durant lequel les cerveaux ont tellement carburé qu’on lui a donné un nom spécial : la Cène de Méninges.
Un tableau célèbre, qu’on peut toujours admirer à Milan, a immortalisé la scène, ou plutôt la Cène. On y voit treize convives assis du même côté de la table, ce qui est peu courant. Normalement, six personnes auraient dû s’asseoir d’un côté et sept de l’autre, ou bien six d’un côté, cinq de l’autre et deux aux bouts. Ce qui est plus pratique pour discuter. Et aussi plus commode que six et demi de chaque côté.
Pourquoi les treize gaillards se sont-ils tous mis du même côté de la grande table ? Eh bien, tout simplement pour être sûr d’avoir tout le monde sur la photo ! Et ainsi ne pas subir les récriminations de ceux qui se seraient retrouvés de dos. Ou de profil.
Léonard de Vinci n‘était pas seulement gaucher, il était aussi très malin. Un autre peintre, du nom d’Andrea del Castagno a peint le même repas, mais en installant douze invités d’un côté de la table et un seul de l’autre. Curieuse disposition. Et qui est donc cet invité esseulé ? Judas, l’aîné de la famille Bricaud, évidemment. Ce qui, du point de vue du suspens, est nul ! Désigner le coupable au public avant le dénouement final, c’est parfaitement stupide. Autant mettre une flèche au-dessus de sa tête, avec la mention "traître".
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