Comment les détecteurs d'IA empoisonnent le dialogue en classe

Par Misch Pautsch Changer en allemand pour l'article original

Les chatbots comme ChatGPT ont irrémédiablement changé le quotidien des écoles – certain·e·s enseignant·e·s les accueillent, d'autres s'y opposent par tous les moyens, en particulier les détecteurs d'IA. Ceux-ci promettent d'attraper les élèves "tricheurs". Mais ces programmes ne sont pas fiables, ne sont pas réglementés et risquent de provoquer de la mauvaise humeur.

"Je me suis donc assis avec mes parents devant le directeur de l'école et j'ai dû lui expliquer étape par étape comment j'avais rédigé la dissertation qui nous séparait : c'est le temps qu'il m'a fallu pour faire mes recherches, c'est ainsi que j'ai construit mon brouillon…" Lucian (les noms de tou·te·s les élèves ont été modifiés par la rédaction) est un élève du secondaire dans une classe de première d'un lycée international, et il est accusé par une enseignante d'avoir utilisé un chatbot pour faire ses devoirs. Il nie en bloc. Mais il ne peut pas plus prouver son innocence que sa professeure sa culpabilité.

Ce n'est finalement pas plus que l'appréciation personnelle du directeur qui innocente Lucian : "Après l'entretien, l'enseignante a dû me donner une bonne note, mais elle n'était pas contente. Dès qu'un élève s'améliore de quelques points, on dit tout de suite : 'C'était ChatGPT'. Cela m'est arrivé plusieurs fois maintenant, ainsi qu'à quelques connaissances."

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