J'ai deux mots à vous rire - La bonne heure et les malheurs

C'est un article du Monde, journal réputé pour son sérieux (en tout cas pour son apparence grave et dénuée de fantaisie), qui m'a plongé dans des abimes de perplexité cette semaine. Enfin, n'exagérons rien. Je n'en ai pas perdu le sommeil et ma tension artérielle est restée dans les limites de l'acceptable. Néanmoins, l’information mérite qu'on s'y attarde et qu'on réfléchisse à ses possibles conséquences. Donc, d'après le vénérable quotidien, collégiens et lycéens peineraient à décrypter l'heure sur les horloges à aiguilles. Un embarras qui peut jouer des tours lors des examens et entrave aussi la compréhension des fractions.

Une professeur d'anglais chargée de surveiller les épreuves du bac de français, raconte que l'an passé une lycéenne lui a demandé l'heure malgré la présence d'une énorme horloge au-dessus du tableau. Et la jeune fille avait alors expliqué qu'elle ne savait pas lire l'heure "avec des aiguilles". D'autres enseignants corroborent cette histoire et relatent de nombreux incidents similaires, notamment lors d'examens forcément limités dans le temps. Certains élèves demandant régulièrement combien de temps il leur reste, incapables qu'ils sont de lire l'heure sur une montre ou une horloge dites analogiques.