Je tu il nous vous ils ou jeu, il nous (vous) tue…

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Pour cette dernière chronique de "J'ai deux mots à vous rire" en 2024, Claude Frisoni aurait bien défendu nos traditions mais elles ne sont pas menacées.

Les tenants de la théorie fumeuse et facho du "grand remplacement" font circuler ces temps-ci des informations alarmantes faisant état de menaces sur les fêtes de Noël. Certains mal blanchis saboteraient les marchés de Noël, s’en prendraient à la représentation de la nativité, mettraient même en doute l’existence du petit Jésus ou du Père Noël… bref combattraient nos merveilleuses traditions.

Angoissé par de telles affirmations, j’ai, avec mes faibles moyens d’investigation, tenté de vérifier ces terribles allégations. J’ai d’abord dû constater que les marchés de Noël, loin de disparaître, ont fleuri partout, y compris là où on n’en avait jamais vu dans le passé. Songez qu’il y a un marché de Noël à Sarlat en Périgord. On y connaissait les marchés au gras, les marchés aux oies, les marchés aux noix… mais pas les marchés de Noël. Là où ces événements commerciaux existaient déjà, comme à Strasbourg par exemple, ils ont pris des proportions délirantes, au point d’attirer près de 3 millions de visiteurs dans la capitale alsacienne. S’agissant du Père Noël, le rondouillard bonhomme est partout. À la télé, dans les vitrines de magasins, dans les rues, sur les journaux…

S’il n‘existe pas, il fait bien semblant. Il est vrai que dans certaines régions, il est précédé, voire carrément remplacé par le Saint Nicolas. J’ai déjà expliqué le pourquoi de cette répartition géographique entre l’Évêque de Myre monté sur un âne et le Bonhomme Noël tiré par des rennes. Les habitants du Nord boivent du vin Nicolas, eux, alors que les populations du Sud boivent du Pernod, elles.

Quant au petit Jésus, j’ai cru voir qu’il était la star de cette période de l’année et que nul ne remettait en cause sa prééminence. La tradition ne semble donc pas en danger et l’overdose de musiques débiles diffusées par les haut-parleurs de nos cités, ainsi que le matraquage des marchands de tout et n’importe quoi restent la règle jusqu’à fin décembre.

Les fachos surexcités, bavant leur haine sur les chaînes de Monsieur Bolloré, vont devoir inventer autre chose. Par exemple des peines de prison pour délit de non-croyance au Père Noël ?

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