J’ai deux mots à vous rire - Originales origines

Von Claude Frisoni Artikel nur auf Französisch verfügbar

Malgré la chaleur, Frisoni s’amuse à grimper aux branches… d'arbres généalogiques.

La révélation des origines luxembourgeoises de celui qu’on espère voir devenir vice-président des États-Unis n’a pas été assez saluée. Il fut un temps, le Président de la Chambre des représentants portait un nom qui trahissait ses racines luxembourgeoises. Il s’agissait de Dennis Hastert. Dans sa biographie, on découvre qu’il a été fait Grand-croix de l'ordre de la Couronne de chêne le 14 septembre 2004, sans doute pour le récompenser d’avoir eu des ancêtres nés du côté de l’Alzette. Ceux qui ont choisi d’honorer ce républicain de l’Illinois ne pouvaient pas deviner que quelques années plus tard, il serait contraint de plaider coupable face à des accusations d'abus sexuels sur mineurs perpétrés des années plus tôt, quand il était professeur de lycée. Il sera condamné à 15 mois de prison et l’histoire ne dit pas si sa décoration grand-ducale lui fut alors retirée.

C’est tout le problème des branches pourries sur les arbres généalogiques. Un mien neveu féru de généalogie a ainsi découvert que ma grand-mère maternelle, dont le nom de famille n’était rien moins que Chéry, était une petite cousine du ministre luxembourgeois Vic Bodson. J’aurais pu m’enorgueillir de cette noble parenté, le susdit ministre étant le seul Luxembourgeois admis parmi les Justes parmi les Nations, s’il n’avait pas saisi les biens des Italiens, indistinctement, qu’ils fussent antifascistes ou bien partisans du Duce. Le grand résistant italien Luigi Peruzzi, à son retour de déportation, dut se battre pour récupérer sa maison de Mondercange. Mais les frais de levée de séquestre ne lui furent jamais remboursés par l’administration de Bodson !

J’ai donc jusqu’à ce jour préféré rester discret sur ces origines finalement peu valorisantes. Même s’il m’arrive de regretter de ne pas avoir pris le patronyme de cette grand-mère maternelle. J’eusse en effet apprécié qu’on m’appelât Claude Chéry. Mais bon… tant pis.

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